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Pas d’indigestion de pop-corn

Pas d’indigestion de pop-corn

Une salle obscure avec un énorme paquet de pop-corn entre les mains: les clichés ont la vie dure. Otez-vous tout de suite cette image de l’esprit. Olivier Wyser, le Monsieur cinéma de La Liberté, ne mange jamais devant un film. «Par contre, je peux en regarder un à toute heure de la journée, et même le soir», rigole le chroniqueur, en charge de la page cinéma depuis 2017 après avoir passé une dizaine d’années à la rubrique régionale.

Passionné par le septième art depuis l’enfance – «dès que mes parents partaient, je regardais plein de films en cachette», avoue-t-il –, Olivier Wyser a trouvé sa voie.

Les coups de cœur d’abord

Dans le riche cahier magazine de La Liberté, la page cinéma du mercredi, jour de sortie des films, est l’une des plus attendues. La popularité du 7e art n’est pas étrangère à ce succès, ni les notes qui accompagnent les critiques. «Les gens attendent d’être convaincus pour aller voir un film», a pu constater Olivier Wyser, qui se montre plutôt élogieux avec les films. «Il y a une sélection qui se fait en amont», sourit-il. Entre les visions organisées pour la presse et les séances qu’il planifie sur le web grâce aux liens cryptés qu’on lui fournit, le chroniqueur regarde «entre cinq et dix films par semaine». La priorité va aux productions visibles dans les cinémas fribourgeois. «Je préfère mettre en avant un coup de cœur qui donnera envie aux gens de se déplacer plutôt que dire du mal d’un film qui m’a déçu», insiste Olivier Wyser, soucieux aussi d’évoquer un maximum de films et de genres différents. Pour les papiers thématiques, le chroniqueur profite de la place à disposition dans le cahier magazine du samedi.

«Je préfère mettre en avant un coup de cœur qui donnera envie aux gens de se déplacer plutôt que dire du mal d’un film qui m’a déçu»
Olivier Wyser

Olivier Wyser l’avoue volontiers: il est difficile de noter les films. «En plus, un avis n’est pas définitif, mais évolutif. Il y en a que je noterais mieux aujourd’hui qu’à l’époque où j’en ai parlé. L’inverse est aussi vrai. En plus, nous essayons toujours de hiérarchiser nos choix afin de ne pas avoir trois fois la même note dans la page», précise encore le chroniqueur de 43ans. Son rôle est aussi d’enrichir la critique. «Cela ne doit pas se limiter à j’aime/j’aime pas. Il faut aller plus loin, tout en gardant une certaine distance. Ce n’est pas parce que je ne suis pas fan des comédies musicales que je vais écrire qu’elles ne valent rien. A contrario, tous les westerns, un genre que j’apprécie, ne sont pas excellents», ajoute Olivier Wyser, toujours très intéressé par les rencontres avec les réalisateurs. «Les acteurs sont importants, mais ils sont presque interchangeables. Connaître et comprendre la démarche des réalisateurs apporte davantage», estime-t-il, marqué par ses échanges avec Albert Dupontel et Gus van Sant. «Mes deux héros!» jubile-t-il.

L’excitation du FIFF

Accaparé à 50% par le cinéma, Olivier Wyser, comme ses autres collègues, participe à la bonne tenue du cahier Magazine. «Je vais voir des expos, je m’occupe de l’édition (toilettage des articles) et je participe à l’élaboration des suppléments comme Habitat & Jardin. Pour la bonne santé mentale de tout le monde, il est bon de changer de domaine», apprécie-t-il. Si la diversité est salutaire, c’est bien le cinéma qui fait vibrer Olivier Wyser. Pas surprenant qu’il vive sa meilleure semaine lors du Festival international de films de Fribourg (FIFF). «C’est le grand moment de l’année! Toutes proportions gardées, cela peut être comparé aux élections pour la rubrique régionale ou à la Coupe du monde de foot pour les sports. Avec la cérémonie d’ouverture, le petit village, la présence des réalisateurs, le rayonnement national, et même international, ce festival a un petit côté excitant», avoue-t-il.

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