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La grand-messe de 10 heures

La grand-messe de 10 heures

Le rédacteur en chef Serge Gumy anime le premier rendez-vous majeur de la journée

Avez-vous des remarques sur l’édition du jour?» A La Liberté, les jours se succèdent et ne se ressemblent jamais, mais il y a des rituels qui, eux, ne changent pas. Le briefing de 10heures est de ceux-là. Ce rendez-vous quotidien commence toujours par cette question posée par le rédacteur en chef, Serge Gumy. C’est lui, ou un de ses adjoints, qui mène la danse chaque matin sur le coup de 10heures. Un représentant des quatre rubriques que compte le journal, ainsi qu’un membre de la cellule web, assistent également à cette réunion. Au préalable, chacun a discuté de la matière au sein de son équipe. Les délibérations de 10heures seront ensuite résumées dans un procès-verbal envoyé par courriel à toute la rédaction.

Attention à la cloche

Impossible de manquer ou même d’ignorer l’appel des troupes! Une imposante cloche, pendue dans le couloir, rappelle ce rendez-vous dont l’objectif est de passer en revue l’édition du jour, mais aussi de discuter des articles qui paraîtront le lendemain. «Cette cloche est un héritage d’un ancien secrétaire général de la rédaction. C’est Roger de Diesbach (rédacteur en chef de 1996 à 2004) qui a eu l’idée de l’utiliser. Il en avait marre que les participants au briefing arrivent en retard», résume Serge Gumy, 51 ans, qui est donc devenu le gardien de la cloche.

Père de quatre enfants, il connaît la maison par cœur, lui qui y a effectué son stage de journalisme avant de voguer vers d’autres horizons journalistiques et d’y revenir en 2010. Et il ne boude pas son plaisir. «J’ai deux privilèges dans ma fonction de rédacteur en chef: sonner la cloche et engager des gens!»

Moment capital

Depuis son entrée en fonction en août 2015, l’heure de la réunion a été avancée de trente minutes. Le briefing de 10heures dure en moyenne une petite heure; tout dépend des participants, de leur faconde et, évidemment, des sujets évoqués et de l’actualité. «C’est un apprentissage sur le tas, cela nous permet de mettre en exergue ce que nous avons bien ou mal fait et donc d’éviter de commettre les mêmes erreurs», ajoute le rédacteur en chef, qui profite également de ce moment pour faire part de ses souhaits et doléances en amont plutôt qu’en aval. «C’est un moment capital pour la cohésion de groupe.»

J’ai deux privilèges dans ma fonction de rédacteur en chef: sonner la cloche et engager des gens!»
Serge Gumy

Ce lundi matin-là, ils sont sept autour de la table, dans la salle principale de la rédaction baptisée «salle Schorderet» en hommage au chanoine éponyme, fondateur du journal. Légers rires, petites et grosses blagues en préambule donnent le ton de ce passage en revue dont l’ambiance est plutôt paisible, mais pas bon enfant. Car derrière les plaisanteries ou bons mots du chef se cachent parfois quelques critiques quant à la pertinence de tel ou tel sujet.

Toutes les rubriques et articles principaux font l’objet d’une discussion, ou du moins d’une courte remarque. «J’ai quelques doutes sur ce Fait du jour…» ou «nous aurions pu reporter ce sujet pour mettre celui-là en évidence», glisse Serge Gumy qui, «globalement», qualifie le journal du jour de «bon» tout en félicitant, au passage, les journalistes et photographes ayant été «de piquet» durant le week-end.

Le menu du lendemain

Puis, il est temps de dévoiler le menu de la prochaine édition, son nombre de pages et les sujets qui seront mis en évidence sur le site internet et les réseaux sociaux. Les représentants des rubriques prennent la parole tour à tour sous le regard parfois un brin sceptique du rédacteur en chef, dont les interventions se résument à «J’aimerais que…» ou à «Je compte sur vous pour faire ça.»

Visiblement, ce jour-là, il n’est pas friand de l’entrée proposée au menu et lance un débat. «Aimeriez-vous lire ce sujet?» La réponse n’est pas claire, tous les goûts sont dans la nature journalistique. L’entrée en question sera quand même servie, mais sa recette retravaillée auparavant.

Reste encore à souhaiter une bonne journée qui, d’ailleurs, fera l’objet d’autres rendez-vous et briefings, dont celui de 15h30 pour passer la semaine en revue. Attention à la cloche!

Les briefings

  • 9h (lundi) Séance hebdomadaire des sports.
  • 9h15 Séance quotidienne du premier cahier (rubriques internationale, suisse et économie).
  • 9h15 Séance quotidienne de la rubrique régionale.
  • 10h Séance quotidienne générale.
  • 11h (lundi) Séance hebdomadaire du magazine.
  • 14h (lundi) Séance hebdomadaire de la cellule web.
  • 15h30 (lundi) Séance hebdomadaire générale, prévisions pour la semaine.
  • 17h Séance quotidienne entre le chef de jour et les éditionneurs.
  • 19h Le «mur»: passage en revue quotidien des pages déjà montées.