Quand on lui dit «fusion», elle voit deux pièces de puzzle qui s’emboîtent. Ou alors des briques. «Sauf que les briques sont problématiques. Elles ont une connotation négative car elles séparent», explique Florence Cerouter (46ans), qui crée les infographies publiées dans La Liberté. Autrement dit les logos, les cartes ou encore les diagrammes. «Mon but est de traduire par l’image les informations données aux lecteurs. C’est un moyen de les inciter à entrer dans un article.»
Florence Cerouter a rejoint le journal en tant que metteuse en page il y a huit ans, avant de passer au rôle d’infographiste en 2020. Désormais, sa journée commence vers 9 h 30. Les journalistes lui passent commandes des infographies dont ils ont besoin et dont la réalisation peut réclamer plus ou moins de créativité. Pensez par exemple à la meilleure façon de traduire visuellement la transformation de bois en hydrogène. L’infographiste utilise des logiciels tels que Photoshop, In Design, Excel. «Il faut aimer les chiffres et la géographie. C’est indispensable.» Ensuite, elle adapte son infographie pour la version web de l’article. «Si tout se passe bien, je finis à 18h30. Mais la plupart du temps, je déborde.»
Et le métier influence sa vie quotidienne: «Je réalise même des infographies dans ma cave pour la gestion de mes stocks. Je les organise par type, par année, et d’un seul coup d’œil, je sais ce qu’il me reste.»