Elle est le sourire de la rédaction. Celui que les visiteurs voient en premier, une fois la porte du deuxième étage de Pérolles 42 franchie. Fidèle au poste depuis bientôt treize ans, Véronique Python, 53 ans, est l’une des deux secrétaires que compte La Liberté. Rencontre avec cette maman de quatre enfants, aux petits soins avec tous les journalistes…
Vous êtes la première à arriver le matin. Comment la vie de la rédaction se développe-t-elle tout au long de la journée?
A 7h, le long couloir de la rédaction est plongé dans le noir, désert, le silence règne. Puis au fil de la matinée des lumières s’allument, des pas résonnent, des voix se font entendre, des rires aussi. Des bureaux, situés de part et d’autre du couloir, me parvient l’écho de discussions animées. Le briefing de 10h marque la matinée d’un éclat sonore. L’après-midi est rythmé par de nombreux échanges, des interviews, des passages pressés dans le couloir. En fin de journée, une certaine effervescence se ressent avec l’arrivée de l’édition et la mise en page du journal. La rédaction entre alors en résonance avec les dernières informations du jour. Au moment où je finis ma journée, vers 17h, certains collègues commencent la leur.
Qu’avez-vous fait comme formation et d’où venez-vous?
Je suis employée de commerce de formation, puis j’ai obtenu un certificat d’assistante en ressources humaines (RH). J’ai grandi à Genève, d’où je suis partie à l’âge de 25 ans. J’ai épousé un Fribourgeois. Nous nous sommes installés à Fribourg en 1995 après avoir vécu à Bienne et à Bâle.
Travailler à La Liberté, c’était un rêve?
J’ai travaillé durant douze ans dans un bureau d’architectes et lorsque j’ai eu quarante ans, j’ai eu envie d’autre chose. C’était le moment ou jamais. Je voulais travailler dans les RH. Or l’annonce pour ce travail à La Liberté n’était pas liée à ce domaine, mais cela m’a tout de suite fait tilt.
Pour quelles raisons?
Parce que c’était La Liberté. Je souhaitais aussi travailler dans le domaine de l’écrit, pour un journal. C’est quelque chose qui m’a toujours attirée. J’aime lire et je pense être une personne plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral.
Vous travaillez avec des journalistes qui ont parfois la réputation d’être dans leur monde…
S’ils sont dans leur monde, c’est un monde qui m’est accessible, nos journalistes étant très facilement abordables et disponibles. Il est vrai toutefois que certains évoluent dans un univers où la paperasse n’a pas sa place. Il m’appartient parfois de leur rappeler certaines échéances… Cela dit, je porte un regard plein de respect sur ceux qui façonnent ce journal.
A quoi ressemble votre quotidien?
Il commence par le tri du courrier et sa distribution. Je m’occupe aussi des divers décomptes et relevés. Je rédige les agendas et mémentos qui paraissent dans nos colonnes. Il y a aussi un travail de facturation. Le tri des mails – environ une centaine par jour – fait aussi partie de mon job. Comme répondre au téléphone, évidemment. Je fais également le lien avec les RH en ce qui concerne les stagiaires, les pigistes, etc. Et parfois, je rédige même une plage de vie, une manière de se sentir impliquée dans la vie du journal. Bref, je suis un petit maillon de la chaîne.
Vous vous occupez aussi de l’horaire des messes, non?
Je l’ai longtemps fait, mais c’est aujourd’hui ma collègue qui s’en charge. D’ailleurs, ma belle-mère a longtemps cru que je connaissais par cœur l’horaire des messes (elle rit)!
Vous êtes directement au contact avec les lecteurs. Quel lien avez-vous avec eux?
Il s’agit, pour la plupart, d’échanges cordiaux et constructifs en lien avec le contenu du journal ou les abonnements. Même si les contacts sont essentiellement téléphoniques, je peux percevoir le mécontentement, la frustration ou alors la satisfaction et l’enthousiasme des lecteurs. Certains d’entre eux sont touchants, nous entrouvrent la porte de leur vie, d’autres sont reconnaissants pour un article paru. Certains encore nous offrent en fin d’appel une touche d’humour, un éclat de rire. On ressent ce lien particulier entre La Liberté et ses lecteurs.
Et vous êtes surtout la gardienne du bocal à chocolats…
Il y a un bocal, au secrétariat, que je remplis chaque jour de douceurs. Je peux déterminer si tel ou tel collègue aime plutôt le chocolat ou les bonbons.
Qui sont les plus grands becs à miel de la rédaction?
Je ne citerai pas de nom, par crainte de représailles, mais je dirais que la rubrique des sports arrive aisément en tête du peloton.